LES GRECS ONT DIT NON ( OXI) À 61% .
- NON à l’austérité.
vous allez me dire: les grecs comme les cigales ont emprunté pendant des années! Normal qu’ils doivent rembourser !!! Oui.. (encore que ça peut se discuter..) mais la potion amère de l’Eurogroupe: l’austérité a juste permis de faire baisser le PIB grec de 25%…Ce qui a mathématiquement fait gonfler le taux d’endettement puisqu’il se calcule Dettes/PIB x 100 ! Donc continuer l’austérité, c’est accentuer encore la dépression économique et rendre le taux d’endettement encore plus explosif ! Il faut trouver de nouvelles solutions.
Ce qui est relativement étonnant c’est que ce NON ne soit pas celui de « non à l’Europe » !!! c’est seulement un NON à l’Europe technocratique et arrogante.
- NON aux anciens dirigeants qui tous ont fait campagne pour le OUI.
Ce sont ces dirigeants, les Papandréou,
Karamanlis et autres Samaras qui ont conduit la Grèce dans le mur ! La majorité de la population et surtout les jeunes ne veulent plus entendre parler de cette oligarchie méprisante et très satisfaite d’elle-même.L’ARRIÈRE PLAN POLITIQUE RISQUE DE RENDRE LA SORTIE DE CRISE DIFFICILE
L’attitude des différents dirigeants cachent des intérêts personnels contradictoires……
- Merkel doit faire face à une opinion publique qui ne jure que par le Grexit ( sortie de la Grèce de l’Euro).
- Hollande et les dirigeants des pays du Sud ont peur de la contagion des partis proches de Siriza sur leur gauche. Il ne veulent surtout pas que Siriza l’emporte de manière trop nette!
- Les dirigeants européens ne veulent pas que d’autres pays (l’Espagne par exemple avec le parti proche de Siriza: « podemos ») réclament des réductions de leur dettes…
- Lagarde qui aimerait bien que son contrat soit renouvelé à la tête du FMI se montre particulièrement intransigeante…
- Tzipras lui-même n’est pas totalement libre malgré la réussite du référendum…En effet il a fait alliance avec un parti « nationaliste » qui a exigé le ministère de la défense. Or les dépenses militaires sont exorbitantes ( à cause des problèmes avec la Turquie). Impossible des les réduire sans perdre l’appui de ce parti alors que ces quelques milliards d’euros permettraient de faire baisser la dette grecque….
De plus, il lui faut un soutien très large s’il veut changer la constitution pour qu’enfin l’Eglise et les armateurs paient des impôts….
Et tout cela sans parler du clientélisme et de la corruption qui gangrène la politique grecque depuis des décennies…..
La tâche est rude….Une sortie par le haut de cette crise serait un miracle……